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Projet éolien de Tenneville : êtes-vous conscients de la hauteur des engins...

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Projet éolien de Tenneville : les habitants des régions situées à proximité peuvent envoyer leurs remarques, suggestions, observations, questions, oppositions destinées à la réalisation de l’étude d’incidences par la SA ENECO WIND BELGIUM  au Conseil Communal de Tenneville et à la société ENECO pour le 21 juin (le mieux est d’envoyer un email pour être dans les temps).

Nicolas Charlier bourgmestre de Tenneville : nico_charlier@yahoo.fr

Marc Quirynen bourgmestre de Nassogne :   marc.quirynen@nassogne.be

ENECO Belgium Mr Nicolas Kinnaer chef de projet : nicolas.kinnaer@eneco.com

Collège Communal de Tenneville, Route de Bastogne 1, 6970 Tenneville, avec une copie à la s.a. Eneco Wind Belgium, Chaussée de Huy 120 A, 1300 Wavre, et ce, jusqu’au 21 juin 2019 inclus. Toute information complémentaire peut être obtenue auprès de Mr Nicolas Kinnaer (010/232 641).

 https://www.nassogne.be/avis-et-enquetes/enquetes-publiques/201905consultationeoliennes.pdf

Des habitants originaires de différents villages de Nassogne et environs se sont regroupés pour faire part de leurs inquiétudes et réflexions au sujet des différents projets d’implantation d’éoliennes géantes dans la région. Un projet de 10 éoliennes à Tenneville, un projet de 7 ou 4 éoliennes au lieu-dit « point Zéro » à Bande et un éventuel retour de projet à Grune au Tiersain.

L’Administration Communale de Nassogne leur a donné la parole lors du Conseil Communal du mercredi 12 juin dernier. La présentation a été faite par Madame MC Claes ingénieur agronome et biologiste.

En résumé :  le projet de Tenneville mené par la société Eneco Belgium (dont le siège principal est situé aux Pays-Bas) souhaite s’implanter en partie du le CET (Centre d’Enfouissement Technique) en débordant largement sur le Bois Journal. À noter la proximité de sites Natura 2000.

Un point de préoccupation concerne le gigantisme des éoliennes, on se trouve devant un projet industriel et bien loin des petites éoliennes citoyennes de quelques dizaines de mètres de hauteur que beaucoup ont encore en mémoire ! Le projet de Tenneville vise des hauteurs de mâts de 200 mètres de hauteur, auxquels il faut ajouter la hauteur des pales (+/- 100 mètres de diamètre). Si l’on prend comme jalon notre Atomium (102 m de haut), cela revient à une hauteur de 2,5 X notre emblème bruxellois de l’Expo 58 ! Difficile à imaginer, un humain est une petite fourmi aux côtés de ces moulins.

Un autre sujet d’inquiétude concerne le déboisement important que ces installations impliquent (comptons +/- 1 ha par éolienne ce à quoi il faut ajouter le déboisement pour réaliser le tracé des routes capables de supporter le poids des lourds camions pour le montage et la maintenance. On peut évaluer un déboisement de bien plus de 10ha rien que pour Tenneville) ainsi que les énormes socles de béton et d’acier qu’il faudra placer dans le sol. (900 m3 de béton, 70 tonnes de ferraille par mât, des pieux de l’ordre de 15 m de profondeur).

Préoccupante aussi, la perte irréversible des beaux paysages champêtres et forestiers vu que la hauteur des moulins et leur placement sur les crêtes les rendront visibles de très loin.

Ajoutons un réel souci de sauvegarde du bien-être et de la qualité de vie des habitants, car les nuisances sonores seront au rendez-vous. Certains riverains du parc de Bourcy près de Bastogne témoignaient de sommeil perturbé et de céphalées qui ont suivi la mise en activité du parc à proximité. « c’était comme si un avion de ligne tournait inlassablement au-dessus de notre maison la nuit, malgré les vitres antibruit que nous avions fait placer… »… « J’ai dû déménager et quitter ma profession afin d’échapper aux nuisances sonores majeures également reconnues par la commune de Bastogne et son bourgmestre de l’époque. Ces nuisances avaient bien des répercussions sur la santé : troubles du sommeil, perte d’appétit, mais aussi sur la qualité de vie : impossible de profiter de sa terrasse et son jardin. Ce droit à la qualité de vie est d’ailleurs repris comme un droit au niveau européen ». J’ajouterai aussi reconnu par l’OMS.         À noter que le syndrome éolien est actuellement reconnu par l’Académie française de médecine !

Outre l’atteinte à la qualité de vie des riverains, on peut légitimement s’inquiéter pour la protection des oiseaux et pour la faune sauvage.  Natagora recommande un éloignement de plusieurs kilomètres des zones forestières pour l’avifaune (et nous sommes sur un couloir de migration) voire une interdiction de proximité pour les chauves-souris.

Des témoignages provenant de fermiers et éleveurs français (Normandie, Loire-Atlantique…) dont l’expérience éolienne est plus longue que la nôtre, font part de changements de comportements dans les cheptels de vaches, voire de mortalité. Des éleveurs de rennes en Finlande ont tout fait pour stopper l’extension éolienne à proximité de leurs élevages vus les comportements agressifs ou de fuite constatés chez leurs animaux…..

Tant de choses à dire encore ! Sachez encore que la Grande-Bretagne ainsi que les pays nordiques (Laponie, Norvège, Finlande) ont annoncé l’arrêt immédiat de l’implantation d’éoliennes terrestres, que le Danemark suspend toute nouvelle implantation dans l’attente d’une vaste étude sur les atteintes aux riverains, qu’un cimetière de 14 000 éoliennes se dégrade lentement aux USA par faute de rentabilité et l’expérience allemande qu’on vante si souvent s’avère décevante, car le bilan carbone est stationnaire après des centaines de milliards investis en renouvelable… Et ici, en Ardenne, terre de tourisme, de forêt et d’agriculture, nous nous lancerions dans des installations industrielles aux dimensions encore jamais testées sur terre ?

Les éoliennes ne sauveront pas le climat vu que la principale source d’émission de CO2 concerne le transport et l’habitat (industriel et particulier). De plus, il faut savoir que l’intermittence du vent implique le maintien de centrales thermiques (gaz vapeur, charbon, fuel.) émettrices de CO2 pour le maintien de l’équilibre des réseaux électriques.

Le groupe citoyen qui s’oppose aux éoliennes géantes demande un moratoire, l’application du principe de précaution, un arrêt des implantations d’éoliennes sur terre et en forêt, ajoutant qu’elles ne sont pas rentables (hors certificats verts), qu’elles ne résoudront pas le problème d’émission de CO2 et qu’elles portent atteinte aux organismes vivants.

Pourquoi nos contrées à vocation principalement agricole, champêtre, forestière et touristique devraient-elles supporter les inconvénients et les risques de perte de bien-être, de valeur patrimoniale et touristique d’autant plus que nos contrées ne sont pas privilégiées en retour ni en matière d’infrastructure de santé, de mobilité, de protection civile… et de prix payé pour l’électricité. Leur place n’est-elle pas plus en off-shore (plus rentabe en raison des vents plus constants) ou sur des sites déjà à vocation industrielle ?

Aperçu du bruit répétitif : http://cduvent.org/sgoinfre/eolquebec.wav

Lien permanent Catégories : Eoliennes

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