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Un dossier « La Meuse » : Permis de conduire : la liste des centres les plus faciles

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permis_conduire1.jpgEmmanuel Barattucci, administrateur de l’auto-école Bara et porte-parole de la fédération des auto-écoles agréées, dresse un tableau détaillé des différents endroits où vous pourrez passer votre permis de conduire pratique.

Et surtout, le réussir ! En filière libre, l’élève est contraint de se présenter dans la zone où il réside.

Par contre, via une auto-école, le choix est libre. Mieux, certains élèves favorisent clairement les centres réputés plus « faciles ». « Le Goca (groupement des entreprises agrées pour le permis de conduire) tente de faire croire qu’il n’y a pas de différences », lance Emmanuel Barattucci.

« C’est de la blague ! Nous, les pros, connaissons bien les différences. Il y a un vade-mecum pour chaque permis applicable par chaque centre d’examen. Mais le système manque de transparence.

Car, comme dans l’enseignement, il y a des écoles strictes, des moyennes, et d’autres nettement plus faciles. »

Très difficile

Schaerbeek. « L’examen est très compliqué. Ça entraîne des engueulades à la sortie. Il suffit de voir les coups sur les carreaux et la porte de la salle d’attente… Le trajet tourne souvent autour de Reyers, avec une circulation très dense. Les examinateurs y sont très stricts. En plein centre-ville, on ne peut pas se permettre d’être coulant. On trouve de très nombreuses sorties d’autoroute dans les environs. Ce n’est pas comme si le conducteur passait son examen à Lobbes, en pleine campagne. À Schaerbeek, si les examinateurs sont très attentifs à la sécurité, une vitesse légèrement excessive passera bien plus facilement. Mais essayez de rouler à 55 km/h à Huy ! Vous ratez l’examen. »

Belgrade. « Au centre de Namur. Difficile, car la circulation est dense. Malgré tout, le taux de réussite est très bon, car le public est surtout composé d’étudiants. » Or, plus les élèves sont jeunes, plus le taux de réussite est élevé.

Tournai. « C’est très strict. Le chef examinateur est une peau de vache. »

Difficile

Couillet. « Les examinateurs y sont très sévères. Et puis, les élèves doivent circuler dans des zones techniques comme Marcinelle ou le ring de Charleroi. C’était encore plus compliqué quand le centre se trouvait à Gosselies. »

Anderlecht. « Le trafic y est très dense. Mais l’examen plus simple qu’à Schaerbeek. »

Ottignies-Louvain-La-Neuve. « Ils sont très pointilleux, voire procéduriers. Si un véhicule n’est pas impeccable, il ne passera pas. Tandis qu’à Mariembourg, on sera moins regardant. »

Moyen

Wandre. « L’examen y est moins compliqué depuis qu’ils ne passent plus par le centre de Liège. Mais certains compartiments sont tout de même assez difficiles, notamment le passage par le port autonome. »

« Huy, Bastogne et Eupen sont dans la norme. »

Marche-en-Famenne. « C’était plus compliqué jusqu’il y a peu. Mais en 2014, le nouvel examinateur en chef a resserré les boulons. »

Facile

Braine-le-Comte. Le trajet couvre principalement des campagnes et ne passe pas par l’autoroute.

Lobbes. « Globalement facile. Mais attention, dans ces zones rurales, les examinateurs peuvent parfois se montrer pointilleux sur des bêtises. »

Cuesmes. « L’examen est simple, car la direction n’est pas stricte. »

Très facile

Mariembourg. « L’examen y est vraiment “cool”. C’est même trop facile ! Là-bas, des élèves qui ne devraient pas obtenir leur permis le réussissent. Pourtant, la direction y est la même qu’à Couillet. Entre les deux, quelle différence ! Même si depuis quelques mois, c’est tout de même un peu plus difficile ».

 

Manuel « Bara » le précise cependant, tout cela ne se reflète pas toujours dans les statistiques.  « Tout dépend du public, de la population qui passe son permis. Par exemple, les gens de Marchienneau-Pont qui passent leur permis à Couillet le ratent bien plus que ceux de Namur. On y compte beaucoup de Turcs dont certains ne maîtrisent pas le français. Ça se ressent dans leur taux d’échec au permis, évidemment. »

 

Taux de réussite : les résultats seraient faussés chaque mois.

Étonnamment, le taux de réussite entre les différentes régions ne diffère pas énormément d’un centre à l’autre. À titre d’exemple, à Bruxelles-Midi (lié au centre de Schaerbeek), le taux de réussite moyen est de 60,99 %. Pour 73,81 % à Florennes, lié au centre de Mariembourg. Un écart sensible, mais qui selon des sources bien placées au sein d’entreprises d’auto-école, ne reflète pas la réalité du terrain et lesréelles différences de niveau entre les centres francophones.

« Politiquement, ce ne serait pas acceptable qu’à Schaerbeek, il n’y ait que 30 % d’examens réussis, mais 70 % à Lobbes. Pourtant, les différences sont parfois de cet ordre en pratique », précise une de ces sources.

« Alors, les centres “s’arrangent” avec les chiffres. Par exemple, en fin de mois, lorsqu’un élève doit passer un examen, on a peur. Est-ce que le centre a eu beaucoup de réussites durant le mois écoulé ou non ? Jusqu’au 25 ou 26 du mois, les examens se passent de manière normale.

Mais passé cette date, les résultats sont régulièrement faussés. Si le taux de réussite est élevé un 31 du mois, les 4 malheureux élèves qui passent leur permis risquent de tous le rater. Par contre, si le taux est faible, ils vont tous le réussir. C’est une injustice flagrante que tout le monde connaît dans le monde de l’auto-école. Mais dont on ne parle pas au niveau du Goca qui souhaite avoir des chiffres lisses, similairesdans tout le pays… » 

QUELQUES CHIFFRES : Au-dessus de 30 ans, les échecs au permis explosent 

Le taux de réussite varie énormément en fonction du niveau d’étude secondaire. Selon le GOCA (chiffre de 2012), les élèves de l’enseignement général réussissent le permis pratique dans 72,40 % des cas. Ils ne sont que 55,3 % dans l’enseignement technique et 33,3 % dans l’enseignement professionnel.

Plus on avance en âge, moins les résultats sont bons à l’examen pratique. 64,4 % des moins de 20 ans réussissent l’épreuve. Ils ne sont que 59,3 % entre 20 et 30 ans. Et à peine 50 % parmi les plus de 30 ans.

« Pour cette dernière catégorie, il s’agit souvent de citadins ou d’étudiants qui n’ont longtemps pas eu besoin d’un véhicule », précise-t-on du côté du GOCA. « Leur motivation n’est pas la même que pour des plus jeunes qui désirent leur permis le plus rapidement possible. »

Mieux vaut, pour réussir l’examen, utiliser le véhicule de l’auto-école.

Dans ces cas de figure, 67,2 % des élèves obtiennent leur permis. Pour seulement 56,8 % lorsqu’ils utilisent leur propre voiture. l

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