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Jean-François Noaedts, prêtre à Nassogne et aumônier militaire

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2014-02-12_060121.jpgLe dossier de ce mercredi 12 février 2014 dans « La Meuse Luxembourg » concerne les curés et le fisc.

Plusieurs curés sont menacés de redressements fiscaux pour leur logement dont l’administration des Finances entend revoir très nettement la valeur à la hausse.

Et on y retrouve un interview de Jean-François Naedts, curé de Nassogne :

« Je suis heureux du choix que j’ai fait. C’est un grand bonheur de servir Dieu et les autres. »

Originaire d’Anvers où il a grandi, Jean-François Naedts, 38 ans, est prêtre depuis 13 ans. Après huit années passées dans la paroisse de Vielsalm – où il faisait également partie des pompiers volontaires — il a été dépêché à Nassogne, voici cinq ans. « J’ai la responsabilité du secteur paroissial de Nassogne. » Un autre prêtre, le Père François, l’épaule dans cette tâche.

Car sur le terrain, le travail ne manque pas. Neuf messes doivent être préparées et assurées chaque semaine. « À cela viennent s’ajouter les funérailles, mariages, baptêmes, mais aussi le catéchisme, les communions.  Autant d’événements marquants qui nécessitent également un minimum de préparation. La routine n’est pas de rigueur. C’est ce qui fait la beauté de l’engagement. »

Chaque jour, le prêtre doit aussi répondre à de nombreuses sollicitations. De ses paroissiens, mais pas seulement.  « Je suis là pour accompagner, écouter et venir en aide aux personnes en difficulté. »

Depuis un an, il est de plus devenu aumônier militaire pour toute la province de Luxembourg. « J’ai le béret des Chasseurs Ardennais, » souligne-t-il. Joignant le geste à la parole, il coiffe la fameuse « flatte ». « C’est vraiment un beau bataillon. On y a encore le sens de la famille, » clame-t-il.

Un jour, sans doute, il sera amené à accompagner les militaires lors d’une mission à l’étranger. « Pour les soutenir dans les situations stressantes, être près d’eux quand ils sont loin de leurs proches. »

Deux fonctions et des horaires qui dépassent largement les standards en vigueur. Est-ce pour autant qu’il gagne bien sa vie ? Pour exercer son sacerdoce, le prêtre peut compter sur son salaire de fonctionnaire.

« Je ne fais pas de noir », sourit-il. « Je reçois deux fiches de salaire, mais au final, un des deux salaires tombe. » Côté « avantages », le presbytère où il vit est considéré comme un bâtiment de fonction. « Il est mis à ma disposition, mais je dois payer toutes les charges. » Pour un bâtiment de cette envergure, le poste « chauffage » est loin d’être anodin. Et comme il se déplace beaucoup (plus de 30.000 kilomètres par an), il doit aussi composer avec ses importants frais de carburants. Sans compter les frais de téléphone. Eux aussi conséquents.

« Pour un même nombre d’années d’études (sept ans à l’université), on est moins bien payé qu’un médecin » (sourire), confie-t-il, « mais je ne me plains pas. Je m’en sors correctement. Et comme je n’ai pas charge de famille… »

Au-delà de son engagement, Jean-François Naedts doit s’occuper du patrimoine paroissial. « Il faut engager des personnes (organiste…), mais aussi accompagner les fabriques d’église… » Et une présence « dans le pouvoir organisateur des écoles libres. »

Le fruit des collectes, par ailleurs, est régi par des règles strictes. « Une partie de la collecte va à l’évêché qui la redistribue à différentes œuvres. Le reste nous est attribué pour des projets d’aide sociale… Mais il nous arrive aussi parfois d’acheter des bougies, des statues pour l’église… Oui. C’est vrai qu’avec toutes ces fonctions, j’ai parfois l’impression de diriger une petite entreprise ! » 

Le vrai salaire des curés 

Se voir réclamer 23.000 ou 59.000 euros d’arriérés, cela fait un choc. Et plus encore quand on ne gagne pas bien lourd, tous les mois. Les curés sont dans ce cas. Leur traitement est pris en charge par l’État.  Les barèmes appliqués sont donc publics.

Les dernières données disponibles font état d’un traitement annuel brut indexé de 21.567,21 euros par an pour un curé. Soit environ 1.805 euros par mois. En net, cela laisse environ 1.300 à 1.400 euros, si aucun frais n’est déduit, comme des déplacements en voiture par exemple.

Ce traitement est d’ailleurs identique pour tous ses subalternes dans la hiérarchie catholique : un desservant, un chapelain, un vicaire ou un vicaire assistant paroissial gagnent tous exactement la même chose.

Ce n’est qu’à partir du grade supérieur – celui de secrétaire d’archevêché ou d’évêché – que l’on commence à gagner un peu plus. Le traitement annuel brut est cette fois de 23.853,67 euros. Il en va de même pour un chanoine d’archevêché ou d’évêché. Au cran supérieur, on trouve le vicaire général d’archevêché ou d’évêché. On grimpe alors à quelque chose d’un peu plus confortable, avec 32.841,23 euros bruts annuels.

Mais les vrais confortables traitements sont évidemment ceux du sommet. Un évêque gagne ainsi 88.667,17 euros par an, contre 109.969,15 euros pour un archevêque

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