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Le 11 novembre à Forrières et Nassogne

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Voici un petit reportage photo sur les cérémonies du 11 novembre 2015 à Forrières et à Nassogne.  Clqiuez sur la photo ci-dessus pour accéder à l'album.

Vous trouverez également ci-après les discours de Marc Quirynen, Bourgmestre de Nassogne et Arsène Davreux, Président provincial de la F.N.C Lux.

Marc Quirynen :

"Monsieur le Bourgmestre honoraire, Mesdames, Messieurs les représentants des Forces Armées et des Associations Patriotiques, chers enfants et leurs enseignants, Mesdames, Messieurs collègues du Conseil communal Monsieur le Curé, Mesdames, Messieurs, vous tous ici présents,

Nous voici réunis pour commémorer l’armistice du 11 novembre 1918. Comme je l’indiquais l’année dernière, plus que jamais, le devoir de mémoire prend tout son sens, en ces années du centenaire de la Première Guerre Mondiale, n’oublions jamais cette terrible période de l’humanité, celle vécue par les soldats et les civils. Ils souhaitaient, tout comme nous, un monde plus juste, un monde plus libre, un monde plus humain.

Fin 1914, l’armée belge s’est retirée in extremis sur l’Yser, aidée par l’arrivée des Marines britanniques puis des Français. L’inondation de la plaine provoquée à partir de Nieuport a obligé les Allemands à se retirer sur la rive droite de l’Yser. Début novembre 1914, la bataille de l’Yser ainsi terminée, c’est la guerre de stabilisation qui commence.

Le 17 avril 1915, les troupes canadiennes de la 1° division d’infanterie arrivent sur le front d’Ypres, à 4 kilomètres à gauche de la position britannique. Le 20 avril, les Allemands bombardent la ville d’Ypres. Cette deuxième bataille d’Ypres est un baptême de feu violent pour les Canadiens, c’est l’apprentissage de l’assaut de tranchées qui annonce la fin des batailles rangées. Cette bataille est la seconde tentative allemande pour prendre le contrôle de la ville flamande, après celle de novembre 1914. C’est lors de ces combats que l’armée allemande utilise pour la première fois des gaz de combat toxiques à grande échelle sur le front de l’Ouest.    Les Allemands avaient rassemblé des milliers de cylindres de chlore pour monter à l’attaque. Sans protection aucune contre ces gaz, les divisions françaises qui tiennent le flanc nord paniquent et se retirent, ce qui oblige les grenadiers belges à occuper le terrain ainsi abandonné. Le 24 avril, les Allemands répandent de nouveau des gaz toxiques sur les positions occupées par les Canadiens, qui improvisent des protections à l’aide de mouchoirs imbibés d’eau et d’urine. Ces protections seront suffisantes aux Canadiens pour empêcher la percée allemande. Le 4 mai, les troupes canadiennes sont relevées par des troupes alliées britanniques et françaises.   Le 24 mai, l’offensive allemande dirigée contre la crête de Bellewaerde, tenue par les Britanniques, permet aux troupes allemandes de gagner des positions, mais celles-ci doivent finalement reculer suite à une contre-attaque britannique. Les combats cessent le 25 mai, marquant la fin de la deuxième bataille d’Ypres après un peu plus d’un mois de combats violents. Les pertes humaines sont énormes. Depuis le début de l’offensive, les pertes britanniques s’élèvent à 58.000 hommes, les pertes françaises à environ 10.000. La deuxième bataille d’Ypres coûta la vie à plus de 6700 hommes de l’infanterie canadienne. À la fin de cette bataille, les troupes belges ont perdu 1469 hommes, surtout du fait des gaz, mais sont parvenues à contre-attaquer pour reconquérir les positions qu’elles avaient perdues sous l’effet de surprise. Ainsi se poursuit la guerre de stabilisation, une guerre de stabilisation, mais néanmoins une guerre ô combien meurtrière, tous ces hommes venus chez nous se battre à nos côtés pour défendre notre droit à la liberté.

Un autre fait marquant de cette année 1915 est la mort de l’infirmière Édith Cavell, fusillée le 12 octobre par un peloton d’exécution allemand pour avoir permis l’évasion de centaines de soldats alliés de la Belgique. Elle devint un martyr populaire et entra dans l’histoire britannique comme une héroïne. Son exécution est devenue un des éléments importants de la propagande britannique anti-allemande et de l’hostilité internationale grandissante à l’égard de l’empire allemand, qui finira par la décision américaine d’entrer en guerre. 

La Belgique a joué un rôle majeur dans cette guerre, en particulier par la résistance courageuse de ses soldats à l’invasion allemande. Au cœur de cette tourmente, notre petit pays fut entraîné malgré lui dans la guerre, pays dont la neutralité fut violée, pays envahi de toute part qui ne connut que le front et les territoires occupés, l’horreur des tranchées, mais aussi les boucliers humains et le massacre de milliers de civils, la destruction de plusieurs villes et les déportations de main d’œuvre, la misère, la faim et le pillage systématique en pays occupé. Telles étaient les conditions de vie atroces de la population civile dans tous les territoires occupés.

En ce jour, partout à travers notre pays, des cérémonies rendent hommage aux hommes et aux femmes qui ont perdu leur vie dans la lutte pour notre liberté et notre démocratie. Ces combattants ont permis que nous vivions en liberté. N’oublions pas leur sacrifice, nous leur en sommes redevables. Ils ont donné leur vie pour la nôtre. Le moins que l’on ne puisse faire est de leur témoigner notre reconnaissance. Ne galvaudons pas notre héritage. Le sens du sacrifice d’aïeux a débouché sur des réalisations concrètes, qui nous permettent aujourd’hui de vivre dans un pays libre, où nous pouvons exprimer librement nos opinions, nous déplacer sans contrainte. Soyons-en pleinement conscients, notre avenir leur servira de monument vivant.

Vive la Belgique, Vive le Roi.

En mémoire de tous ces sacrifices et épreuves subis par nos aïeux, je vous invite à observer une minute de silence, en marque de respect et d’hommage.

Je vous remercie de votre attention.

Nassogne, le 11 novembre 2015"

 

Arsène Davreux :

"Cette année à nouveau, nous voici réunis devant la stèle où sont gravés les noms de ceux qui sont morts, durant les deux dernières guerres, pour rendre sa liberté à la Belgique.
Il y a deux ans déjà, lors des quelques mots que je vous avais adressés, j’attirais votre attention sur la nécessité de rester vigilants afin de garder cette liberté.
Aujourd’hui, la vigilance ne suffit plus. Nous sommes en guerre, qu’on le veuille ou non et cette guerre risque d’être longue, car l’État Islamique continuera à provoquer des attentats et à acquérir des territoires afin d’augmenter son influence.
D’autres groupes montent également en puissance : Boko Haram en Afrique de l’Ouest et les shebabs somaliens à l’Est. Eux aussi pourraient attirer une génération de djihadistes.
Tout ceci et l’afflux des réfugiés qui en découle provoquent déjà beaucoup de tensions dans nos sociétés.
Nous ne pouvons laisser le lien social se rompre. Nous devons continuer à vivre conscients de nos valeurs et prêts à nous battre pour elles, mais également être attentifs aux autres et respectueux vis-à-vis d’eux.
Ce qu’il s’agit de défendre, c’est notre humanité et notre honneur !

Vive la Belgique, vive le ROI.
Arsène Davreux"

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