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Travaux sur la N4 à Bande : « Une décision unilatérale qui menace l’avenir de mon commerce »

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Depuis ce lundi, d’importants travaux ont débuté sur la N4 entre Bande et Grune. Parmi les aménagements les plus impactants : la prolongation de la berme centrale, qui rend désormais impossible l’accès direct à certaines entreprises locales, dont la station-service tenue par Bruno Huberty depuis plus de 25 ans.

Le commerçant, installé le long de la N4 à Bande en direction de Marche, tire la sonnette d’alarme. Il estime que cette configuration pourrait entraîner la perte de 50 à 60 % de sa clientèle. Une situation qu’il juge d’autant plus inacceptable qu’il affirme n’avoir jamais été réellement consulté par les autorités en charge du projet.

Un cri d’alerte sur Facebook

Face à cette situation, Bruno Huberty a pris la parole publiquement sur sa page Facebook. Dans un message adressé à ses clients et aux autorités, il dénonce ce qu’il qualifie de « décision unilatérale » :

« Cela fait plus de 25 ans que je gère une station-service à Bande, le long de la N4. Aujourd’hui, je suis contraint de m’exprimer publiquement face à une décision qui pourrait mettre en péril la survie de mon commerce : l’installation d’une berme centrale empêchant tout accès direct à mon établissement depuis Marche-en-Famenne. »

Il regrette également que, malgré ses tentatives de dialogue, aucune alternative n’ait été réellement envisagée :

« À aucun moment mon commerce n’a été réellement pris en considération. J’ai proposé des alternatives. On m’a opposé un refus net, sans explication logique. »

Un accès désormais compliqué

Avec la mise en place de la nouvelle berme centrale, les automobilistes venant de Marche ne peuvent plus tourner à gauche pour accéder directement à la station-service. Ils doivent désormais emprunter le pont de Bande, puis faire demi-tour soit au carrefour de Grune, soit à la sortie de Harsin.

« Ce n’est pas tant pour venir que cela posera problème, mais bien pour repartir vers Bastogne. Les gens ne perdront pas leur temps à faire des détours », explique Bruno Huberty. Il redoute que ces contraintes fassent fuir une large partie de sa clientèle, y compris les ouvriers et les touristes de passage sur l’axe Marche-Bastogne.

Des solutions proposées… et rejetées

Selon lui, la configuration actuelle aurait pu être évitée. Il affirme avoir proposé des solutions plus souples, qui auraient permis de concilier sécurité routière et maintien de l’activité économique locale. Mais toutes ses propositions ont été rejetées sans justification claire.

« Avec une vitesse déjà réduite et une circulation sur une seule bande à cet endroit, la sécurité aurait pu être assurée autrement, sans sacrifier un commerce local. »

Il ajoute que, contrairement à d’autres endroits comme Tenneville, où un tracé permet aux automobilistes de traverser la nationale pour accéder aux commerces, aucune alternative de ce type n’a été envisagée à Bande.

Un sentiment d’abandon

Bruno Huberty se dit également déçu par le manque de soutien du collège communal de Nassogne. « Le bourgmestre est bien venu me montrer les plans, mais tout était déjà ficelé. Je ne peux m’empêcher de penser que mon appartenance à la liste d’opposition n’est pas étrangère à ce désintérêt. »

De son côté, Marc Quirynen, bourgmestre de Nassogne, rappelle que la décision a été prise en tenant compte de la configuration des lieux, et qu’un pont permet déjà de faire demi-tour à proximité. Il affirme que cette mesure vise avant tout à améliorer la sécurité sur la N4.

Une mobilisation qui continue

Bruno Huberty ne compte pas en rester là. Il poursuit les démarches pour faire entendre sa voix, en soulignant que ce type de décision peut avoir des conséquences irréversibles sur les commerces locaux :

« On ne peut pas balayer d’un revers de main des années de travail au nom d’un projet technique mal adapté à la réalité locale. »

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