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Kévin Lenoir, à fond la caisse

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À 18 ans, Kévin Lenoir est déjà un as du pilotage. Ce Nassognard participera pour la deuxième année consécutive à la coupe d’Europe de caisses à savon où il ambitionne un top 5 final. Rencontre avec ce passionné.

Il y a un an, Kévin Lenoir est tombé amoureux d’une discipline pour le moins originale : le speed down. En d’autres termes, des courses de caisses à savon. Et le moins que l’on puisse écrire, c’est qu’à 18 ans, Kévin sait manier un volant. Conscient de ses qualités, le Nassognard s’élancera pour la deuxième année consécutive sur les tracés sinueux de la coupe d’Europe. Fils d’Yves Lenoir, pilote de courses de côte, Kévin, lui, a très rapidement opté pour la descente. « Quand j’étais petit, on habitait dans une descente et je m’amusais avec mon tracteur à pédales », sourit-il. « Il roulait à fond la caisse avec mon casque de rallye alors qu’il n’avait que 6 ou 7 ans. Les voisins tremblaient quand ils le voyaient… tout comme sa mère (sourire) », ajoute son papa. « Cette passion est réellement née il y a un an lorsque j’ai participé à une course de caisses à savon à une fête des jeunes de villages. J’ai tout de suite accroché avec les sensations de vitesse que cela procure », reprend le Nassognard. « C’est un sport où tous les détails comptent. Tu n’as pas le droit à l’erreur dans tes trajectoires. Si tu manques ton virage, tu ne peux pas mettre les gaz en sortie pour te rattraper. C’est vraiment un sport très compliqué qui nécessite beaucoup de technique. Mais il faut également apporter tous les réglages mécaniques à la caisse : la pression des pneus, les suspensions, les freins… »

Car les caisses à savon professionnelles sont à mille lieues des vulgaires caisses en bois qui nous viennent à l’esprit lorsqu’on évoque ce sport. Ces bolides sont aujourd’hui conçus par des ingénieurs en laboratoire. « Les prix peuvent atteindre 6 000 euros. La mienne coûte environ 3 500 euros. Avec ces caisses, il n’est pas rare d’atteindre des vitesses supérieures à 100 km/h. » Sensations fortes garanties ! « On veut aller tellement vite que des fois ça passe et des fois… ça passe moins (sourire). On se fait des petites frayeurs, mais c’est justement ça qui donne l’adrénaline, repousser ses limites. Au niveau sécurité, en plus du casque, il y a un arceau derrière la tête du pilote. »

Et dans un mois, Kévin pourra démontrer à l’Europe qu’il n’a pas froid aux yeux puisqu’il s’élancera à Houyet les 27 et 28 mai pour la première manche de la coupe d’Europe, en classe C4, la catégorie reine. « Je suis un des plus jeunes pilotes engagés. L’année passée, j’avais fait la manche en République Tchèque et j’avais terminé 9e. Aujourd’hui, j’ai un nouveau châssis, plus performant. Je mise beaucoup sur la deuxième manche du championnat en République Tchèque d’ailleurs cette année (1-2 juillet 2017). Je pense que j’ai les capacités pour signer un top 3. C’est la piste que je connais le mieux. J’espère prendre beaucoup de points là-bas pour viser le top 5 au terme de la saison (NDLR : il avait terminé 16e sur 64 la saison passée). » Une saison qui emmènera Kévin et son père également en France, en Italie et en Suisse. « À côté de cela, je participerai aussi au championnat de Belgique. En tout, je disputerai 14 courses officielles. » À un mois du début des hostilités, le Nassognard profite des derniers instants pour peaufiner les détails. La semaine dernière, il était engagé à Ochamps dans une course de caisses à savon folklorique. « On ne peut évidemment pas s’entraîner où on veut et quand on veut. Pour cela, il faut participer à des courses un peu partout en Belgique. Sinon, on s’entraîne quand même sur des routes très peu fréquentées en faisant très attention. » Et Yves, son papa, de conclure. « On remercie vraiment nos sponsors de croire en nous, en notre projet. Sans eux, on ne pourrait pas faire tout cela. »

Il réalise la déco lui-même

Le speed down n’est pas la seule passion de Kévin Lenoir. Il suit actuellement des études d’infographie à l’ICA (Libramont). Un apprentissage qu’il a déjà pu mettre au service de sa caisse en la customisant. « J’ai eu la chance de pouvoir collaborer avec mon sponsor qui s’occupe de la décoration de la caisse. » Le résultat est, il faut bien l’avouer, plutôt bluffant ! Si bien qu’elle a déjà tapé dans l’œil de plusieurs autres pilotes. « Ils m’ont demandé de travailler sur la déco de leur caisse, ça fait vraiment plaisir. » Il tentera avant cela de démontrer que sa machine claque autant sur le bitume que sur la rétine.

Vous pouvez suivre le parcours du Nassognard sur sa page Facebook : Speeddown Kevin Lenoir.

Calendrier de sa saison 2017 :

09 Avril - Contrôle technique et séances d'essais à Houyet
15 Avril - Francorchamps (dans les paddocks du circuit)
22 Avril - Ochamps (hors championnat)
07 Mai - On
21 Mai - Bassenge
27 et 28 Mai - Houyet: BELGIQUE (champ. Europe)
25 Juin - Amay
01 et 02 Juillet - Korab: TCHÈQUIE (champ. Europe)
15 et 16 Juillet - Fresnicourt: FRANCE (champ. Europe)
27,28,29 et 30 Juillet - Viu: ITALIE (coupe d'Europe)
06 Août - Stembert
13 Août - Pont
19 et 20 Août - Frutigen: SUISSE (champ. Europe)
27 Août - Nassogne (hors championnat)
10 Septembre - Mont st Guibert
17 Septembre - Nameche
24 Septembre - Herhet
01 Octobre - Flemalle

Alex Barras — la Meuse Luxembourg du 27 avril 2016

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