Clicky

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

21 juillet (2012) à Nassogne

Pin it!

20120721_12481.jpgLes festivités du 21 juillet à Nassogne ont débuté cette année à la Collégiale Saint Monon par une messe complète et non pas uniquement un Té Deum.  A l’issue de cet office, les personnes présentes ont pu apprécier une première fois la Brabançonne jouée à l’orgue par Steve Laird.

Ensuite, défilé jusqu’au Monument aux Morts où l’on a pu entendre les discours du Bourgmestre Marc Quirynen  et du Président Provincial de la F.N.C. Lux Arsène Davreux (vous trouverez ces discours en entier en fin d’article).  Après une deuxième Brabançonne jouée par l’Harmonie Royale Communale de Nassogne, tout le monde s’est rendu à la Maison communale pour le vin d’honneur.  Cette année, petit supplément, Edmond Leroy a été mis à l’honneur pour tout son travail lors des événements patriotiques (Cela fait l’objet d’une note à part).

Désolé, amis musiciens, vous avez démarré le morceau trop vite, je n'étais pas prêt...

Discours de Marc Quirynen :

« Tout le monde a encore en mémoire les propos de notre souverain Albert II qui exhorte  nos responsables politiques à aboutir à un accord en 2011, en y ajoutant en plus la gestuelle.  Douze mois se sont écoulés depuis, et on peut à l’heure actuelle saluer la sagesse de nos dirigeants et se montrer confiant pour le devenir de notre pays. Néanmoins cet accord demeure fragile, nous ne devons pas relâcher nos efforts d’ouverture.  A notre niveau, plus que jamais il est de notre devoir de demeurer attentif à la bonne entente au sein de notre pays, entre les communautés et les régions. Soyons un exemple, adoptons  une attitude constructive, essayons de les comprendre, intéressons nous à ce qu’ils vivent, à leur culture, à leur histoire qui est aussi la nôtre.

On ne peut envisager l’avenir en faisant fi du passé, sans se rappeler d’où nous venons.   C’est en 1830 que toute débute.  Annexés aux Pays Bas, les Belges supportent difficilement les contraintes de religion et de langue imposées par Guillaume Ier d’Orange.  Tous les Belges de quelque classe sociale qu’ils soient s’unissent et se rebellent contre les Hollandais.  Le 27 septembre 1830, après 5 jours de véritables combats,  les troupes hollandaises quittent le pays. Un gouvernement provisoire est formé, il proclame l’indépendance belge le 4 octobre 1830 et rédige la Constitution.  Une conférence internationale est réunie à Londres pour statuer sur le sort du pays. Les grandes puissances reconnaissent la Belgique comme état indépendant le 20 janvier 1831.  Un royaume est alors fondé et le trône revient à Léopold de Saxe-Cobourg Gotha, futur Léopold 1er.  Le 21 juillet 1831, il prête serment à la Constitution et aux lois du peuple belge et jure de maintenir l’indépendance nationale et l’intégrité du territoire. C’est cette date qui sera choisie pour la Fête Nationale de la Belgique.

Depuis notre pays n’a cessé d’évoluer, en passant par des temps de crises aigues comme l’an passé ou des moments plus paisibles, la question linguistique demeurant la principale pierre d’achoppement.  La fête nationale a plus que jamais un sens si l'on veut encore tenter de rassembler les Belges par delà leurs différences… Pour vivre ensemble, il faut une volonté commune, il faut faire fi des méfiances à l’égard l’un de l’autre, au contraire il faut faire des pas concrets vers l’autre en essayant de mieux le comprendre.

En cette année d’élection, je souhaiterai repréciser la chance de vivre en démocratie.

Comme l’indique l’étymologie du mot, la démocratie est un système d'organisation où c'est le peuple qui gouverne. C'est un régime politique dans lequel le pouvoir appartient aux citoyens, qui en délèguent la gestion à des élus.  La démocratie donne une chance à tous les citoyens de s'exprimer et, par là, de décider de son avenir, en refusant que seule une minorité ou une élite gouverne.

Le vote est une composante de tout régime démocratique. Mais pas n’importe quel vote : on parle bien ici du suffrage universel. Le suffrage universel consacre l’égalité entre tous les citoyens : chaque citoyen reçoit une et une seule voix. La voix d’un citoyen ne vaut pas plus que celle d’un autre. De plus, le vote est secret et chacun est libre de choisir librement entre les listes et candidats proposés.

Mais la démocratie, c’est bien plus que voter. La démocratie est fondée sur les libertés des citoyens : exprimer librement ses idées, manifester, débattre, construire des compromis ou interpeler des décideurs. D’un autre côté, la démocratie établit aussi des devoirs, des règles décidées à la majorité, nécessaires pour permettre le respect des libertés et la vie en collectivité.

On entend parfois des personnes qui soutiennent un discours pessimiste sur le vote en disant que “cela ne sert à rien” ou que “voter, ça ne change rien”. Pourtant, posséder le droit de vote est le moyen le plus sûr de s’assurer que les hommes et femmes politiques veillent aux intérêts des électeurs, et non en fonction de leur propre intérêt.  Au niveau communal, nous avons en plus la chance de pouvoir côtoyer les personnes qui se présentent et de mieux se rendre compte que nos représentants communaux ont bien pris en compte l’intérêt  commun.

En outre, n’oublions pas que nos parents et aïeux se sont battus pour obtenir le droit de vote, ne snobons pas et ne galvaudons pas ce privilège.

Voilà, Mesdames, Messieurs, les considérations que je souhaitais partager avec vous en ce jour.  Gardons ces leçons du passé comme guides d’avenir.  Notre histoire nous enseigne que les défis importants auxquels a été confronté notre pays, ont été relevés avec succès, que par l’union de nos forces.  Apprenons tous à vivre harmonieusement ensemble chaque jour, malgré nos différences. Il appartient à chaque concitoyen d’y participer activement pour permettre l’épanouissement de chacun d’entre nous dans cette belle société qu’est notre nation.

Gardons en mémoire notre devise : « L’UNION FAIT LA FORCE ! »

Je vous remercie de votre attention. »

Nassogne 21/07/2012

Discours de Arsène Davreux :

« Il y a 182 ans, en août 1830, à la suite d’une représentation, à l’opéra de Bruxelles de la « Muette de Portici », le peuple belge se soulevait contre la Hollande et réclamait son indépendance.

Cette représentation théâtrale glorifiait les sentiments patriotiques et l’assistance vit une similitude entre sa situation et l’œuvre jouée.

Transportée par cette composition, exaltée, la foule descendit dans la rue et prit d’assaut l’hôtel de ville et d’autres bâtiments gouvernementaux.

Rappelons à ce sujet que la Place des Martyrs à Bruxelles est un cimetière où gisent 467 combattants.

Le Roi de Hollande, Guillaume 1er échoua lorsqu’il voulu rétablir l’ordre et la Belgique obtint son indépendance.

L’Hymne National, notre Brabançonne, est une chanson révolutionnaire créée en septembre 1830 dont les paroles ont été modifiées à plusieurs reprises et dont la dernière mouture, je crois, date de 1921.

Le 26 juin 1831, le traité de Londres reconnut la séparation des Pays-Bas et de la Belgique et imposa la neutralité à celle-ci.

Le 21 juillet 1831, le Roi Léopold 1er prêta serment et jura de rester fidèle à la Constitution.  Il devint le 1er roi des Belges.  La loi du 27 mai 1890 décidé de faire, de cette date, la Fête Nationale.

Ce serment marqua le début d’une Belgique indépendante sous un régime de monarchie constitutionnelle et parlementaire.

La Belgique est cependant un pays très ancien, toute petite partie d’un vaste ensemble d’états.  Il a été mentionné pour la première fois, il y a 2000 ans, par Jules César qui proclama que « De tous les peuples de la Gaule, les Belges sont les plus braves ».

Aujourd’hui, nous vivons une crise profonde : celle de l’Euro, celle des pays surendettés, celle sur l’index, le chômage des jeunes, celle des institutions qui doivent retrouver leur équilibre, celle des banques et…le séparatisme voulu par un parti politique.

Nous sommes en période électorale et il serait peut-être utile de nous rappeler le discours du Roi Albert à l’occasion de la Fête Nationale de 2011 devant l’absence prolongée de gouvernement.

Il y évoqua ses différentes prérogatives : écouter, s’informer, encourager mais utilisa surtout celle d’une mise en garde.  Il parla de l’inquiétude grandissante de la population devant l’avenir et face à l’économie ainsi que de sa perte de confiance vis-à-vis des Institutions.  Il évoqua notre position au sein de l’Europe et l’image que nous donnons…

Il rappela que chaque partie doit faire des concessions.  C’est là, ajouta t’il, que réside le vrai courage, chercher le compromis qui rassemble et non exacerber les oppositions.

A la veille d’accomplir notre devoir électoral, je souhaite que l’on tienne compte de cet avertissement du Roi

Vive le Roi, Vive la Belgique.

Amicalement, Arsène Davreux. »

Pour voir l'album photo complet de ce 21 juilet, cliquez sur la photo ci-après.

20120721_12495.jpg

Les commentaires sont fermés.