Les associations patriotiques de notre commune ont décidé d’organiser une cérémonie d’hommage devant le monument lors du week-end des kermesses locales dans les plus petits villages.
C’est donc pourquoi nous les avons retrouvées ce 23 juillet à l’occasion du mardi de la fête à Lesterny, le jour de la danse de la tarte.
Tout a commencé à 13 heures par la messe de la jeunesse. Puis une cérémonie a eu leu devant le monument aux morts avec un discours du Bourgmestre Marc Quirynen (vous retrouverez ce discours ci-après).
Ensuite tout le monde s’est rendu au cimetière local pour une bénédiction des tombes.
Après cela, un passage chez Didier Hérin, puis un vin d’honneur à la Salle « Le Maillet », offert par l’administration communale et la danse de la tarte pouvait commencer.
Ci-après, photos et vidéos du début de cette après-midi.
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Petite vidéo du début de cette festivité.
Discours de Marc Quirynen
En prenant la parole aujourd’hui, je tiens tout d’abord à féliciter l’initiative des associations patriotiques de notre commune qui ont jugé utile de redorer leur blason en organisant une cérémonie d’hommage devant le monument lors du week-end des kermesses locales dans les plus petits villages. En effet, les cérémonies d’hommage devant ces monuments tombaient en désuétude dans nos villages où l’occasion n’était plus offerte d’organiser de telle manifestation. Le nombre des villages de notre commune qui seront ainsi visités est de six, deux par année Ambly, Charneux, Chavanne, Grune, Lesterny, Masbourg. Cette année, ce sont les villages d’Ambly et de Lesterny qui sont mis à l’honneur, l’an prochain ce seront deux autres et l’année suivante les deux derniers.
Ce n’est pas par esprit de nostalgie que la commune a adhéré à cette idée, mais c’est par esprit du devoir de mémoire. Aussi, je tiens à vous remercier vous tous ici présents aujourd’hui devant ce monument, monument qui porte gravé dans sa pierre le nom des héros de ce village, morts en 14/18 et en 40/45. Beaucoup d’entre nous, du moins les plus jeunes, n’ont connu ni l’une ni l’autre de ces deux grandes guerres. Arrêtons-nous un moment devant ce monument pour en présenter la symbolique.
La cérémonie qui nous réunit veut apporter un hommage aux victimes des deux guerres imposées par la défense de la patrie et de la liberté. Cette lutte est symbolisée par ce monument qui nous rappelle d’abord les efforts et les sacrifices du pays sur le plan militaire au cours des deux longues épreuves, épreuves qui toutes deux, débutèrent par une agression violente et brutale. En 1914, s’en suivirent les opérations militaires avec la dure bataille de l’Yser, l’épreuve des gaz toxiques, la guerre des tranchées. Beaucoup hélas n’en revinrent pas.
L’agression de mai 1940, à cause des progrès de l’armement et de sa mise en œuvre, fut encore plus violente et plus brutale. Les premiers combats furent pénibles mais illustrés par de beaux faits d’armes dont eurent une large part les Chasseurs ardennais de nos régions.
La capitulation qui suivit fut pleine d’une amertume, une grande partie de nos soldats prit le chemin d’une captivité de cinq ans. Quelques unités belges intégrées principalement dans les forces britanniques continuèrent le combat; des aviateurs belges se distinguèrent dans l’épopée de la bataille d’Angleterre.
Au pays et progressivement des groupements s’organisèrent en services de renseignements et en vue de la libération : leur plus beau fait d’arme sera la protection des installations portuaires d’Anvers. Au niveau local, en juillet 1944 des maquisards firent sauter le pont entre Forrières et Lesterny sur la ligne du chemin de fer, ce qui provoqua la colère des occupants qui exigèrent la liste des hommes valides du village. Devant le refus des autorités communales de livrer les noms, les ennemis emmenèrent le bourgmestre et le receveur communal en Allemagne dans des camps de concentration où ils y restèrent neuf mois.
En rappelant cet historique, nous voulons honorer l’action du soldat mais aussi nous souvenir des souffrances des déportés qui durent aller au loin subir la loi du travail forcé et des privations. Pensons également à nos malheureux concitoyens qui périrent dans la tourmente de mai 1940, ceux qui par la suite furent victimes des représailles de l’occupant. Ce monument nous remémore la lutte de nos soldats, les souffrances et les deuils infligés à beaucoup pendant presque dix ans de guerre. Mais il nous remémore également la joie des victoires et les immenses espoirs qu’elles firent naître au coeur de tous au moment de la libération.
En ce moment de l’année, je m’en voudrai de passer sous silence le moment historique que nous avons vécu le week-end dernier. Les circonstances font que la kermesse de votre village (Ste Marguerite le 20 juillet) côtoie la fête nationale. C’est un jour important pour notre nation et plus particulièrement pour nos associations patriotiques, sensibles au maintien de l’unité du pays, attachées à la dynastie et au respect du drapeau national. Au moment de l’Indépendance, le choix d’un Roi s’imposa car il incarnait, et il l’incarne toujours, l’indépendance de notre territoire. Notre constitution a voulu que notre roi exerce le pouvoir exécutif avec ses ministres ; aucun acte du roi n’est suivi d’effet sans la signature d’un ministre. Cette même constitution garantit les libertés fondamentales du citoyen. Tous les Belges sont égaux devant la loi, chacun est libre d’exprimer son opinion dans tous les domaines. Les différentes réformes institutionnelles ont modifié la Belgique unitaire en pays fédéral, plus que jamais le rôle du roi s’avère essentielle pour maintenir l’unité de notre pays.
C’est dans l’union qu’ont combattu et souffert ceux que nous honorons aujourd’hui. Puisse la jeunesse actuelle, qui souhaite la paix entre les peuples, bien comprendre que cette paix requiert d’abord la bonne volonté de tous les peuples et comprendre pleinement le message d’union de ceux qui ont sauvegardé notre liberté.
Vive la Belgique, Vive le Roi.
Lesterny le 23 juillet 2013 (kermesse 2013)