Le retour du chasseur sachant chasser, c’est ainsi que le journal l’Écho, sous la plume de Luc Van Driessche, intitule l’article de ce samedi 17 septembre, à propos de la location des chasses de Nassogne.

Vraiment bien au fait de ce dossier, il confirme que Marc Quirynen et son collège ont bien attribué le bail de chasse à un groupe de chasseurs réunis autour de Didier Robe, au terme de l’analyse de cinq offres reçues avant le délai fixé.

Le locataire n’aurait mis sur la table « que » 28 000 euros, soit un montant à l'hectare de 20 euros, largement inférieur, dit le journal, à ce qui aurait pu être négocié il y a deux mois encore ou ce qui l’a été au prix fort - plus de 100 euros l'hectare - avec les locataires voisins.

Le journal l’Echo cite encore un candidat à la location : « Je me réjouis de voir si Eric Domb, qui a embarqué la commune dans cette ornière en l’obligeant à multiplier les restrictions en matière de pratiques de chasse sur ses terrains, va compenser le manque à gagner ».

Et le journal donne une surprise de taille : parmi ceux qui ont emporté le marché, on trouve... l’ancien locataire, Pierre-Emmanuel De Becker, chassé par la porte avant l’été et rentrant par la fenêtre à l’automne. L’article rappelle également que Mr De Becker est un des plus farouches opposants au projet Nassonia.

Est-ce une coalition contre Eric Domb ?  Je cite à nouveau l’Écho : « Le bail aurait simplement été attribué au plus offrant, dit-on. Mais cette explication ne résiste guère à l’analyse. Les acteurs locaux nient en tout cas s’être concertés pour plomber le marché. “Au final, on peut dire qu’ils se sont entendus pour qu’Eric Domb prenne une balle de panse, comme on dit chez nous...”, ponctuait l’un d’entre eux ».

Celui-ci, contacté par le journal, se montrait d’ailleurs dépité par la tournure des événements sur son autre futur pré carré, même si, rappelait-il, le bail locatif y est très limité dans le temps et le cahier des charges désormais plus contraignant et respectueux de la faune.