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Forrières : Quand un étang devient soudain… une simple flaque d’eau

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Lors du dernier conseil communal de Nassogne, un échange a laissé plus d’un citoyen perplexe. En cause : le petit étang situé au cœur du village de Forrières, bien connu des habitants et utilisé depuis de nombreuses années par une société de pêche locale.

Face à un problème pourtant bien concret — une pompe d’oxygénation défectueuse — le collège communal semble aujourd’hui avoir trouvé une solution pour le moins surprenante : remettre en cause… l’existence même de l’étang.
C’est José Dock, échevin des travaux, qui a explicitement tenu ce discours lors du conseil communal.

Une panne qui dure, une réflexion qui déraille

La pompe installée par la Commune avait pour objectif d’oxygéner l’eau, un élément essentiel à la survie des poissons. Mal installée, régulièrement encrassée, elle a fini par tomber en panne à répétition, jusqu’à rendre l’âme. Plutôt que de corriger les erreurs initiales ou d’envisager une solution technique durable, le débat a pris une tournure inattendue.

Au lieu de parler réparation, entretien ou amélioration, on en est venu à se demander s’il s’agissait réellement d’un étang. Était-ce une pêcherie ? Une mare ? Une simple “place d’eau” ? À écouter certains propos, le problème ne viendrait plus de la pompe… mais du plan d’eau lui-même.

Un étang pourtant bien vivant

Cette remise en question laisse songeur. Depuis une vingtaine d’années, l’étang existe, il est entretenu, empoissonné chaque année et animé par une société de pêche active depuis plus d’un demi-siècle. Des activités y sont régulièrement organisées, notamment à destination des enfants et des jeunes, qui y apprennent la pêche, la patience et le respect de la nature. Un véritable lieu de rencontre intergénérationnel, reconnu et apprécié.

Pourtant, lors du conseil communal, l’argument avancé est clair : si la pompe pose problème, c’est peut-être parce que cet endroit n’aurait jamais dû être un étang. Une conclusion pour le moins commode, qui évite soigneusement de répondre à la question essentielle : pourquoi la pompe a-t-elle été mal conçue et laissée sans solution viable ?

Quand on ne sait plus réparer, on redéfinit

Le plus frappant dans cet échange n’est pas tant la panne en elle-même que la logique employée pour y faire face. Plutôt que d’assumer un investissement mal pensé ou un manque de suivi, on préfère aujourd’hui redéfinir la nature du lieu. Comme si, en changeant les mots, le problème disparaissait.

Cette façon de faire interroge. Car si l’on commence à nier l’usage d’un équipement public au prétexte qu’il pose problème, que restera-t-il demain des initiatives locales, des associations et des projets porteurs de lien social ?

Un débat qui laisse un goût amer

À l’issue des échanges, aucune réponse claire, aucune solution concrète. Juste un silence gêné et l’impression que l’on cherche surtout à… noyer le poisson. Pourtant, l’attente des habitants et des utilisateurs de l’étang est simple : que la Commune prenne ses responsabilités, reconnaisse les erreurs passées et mette enfin en place une solution technique adaptée.

Car pour beaucoup, il n’y a aucun doute : cet endroit est un étang, vivant, utile et apprécié. Et il mérite mieux qu’un débat sémantique pour masquer une panne qui dure depuis bien trop longtemps.

Pour celles et ceux qui souhaitent se faire leur propre opinion, la vidéo de l’échange intervenu lors du dernier conseil communal est disponible ci-dessous. Ce n'est pas un montage de l'IA. Ca s'est vraiment passé au dernier conseil communal.

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