“Un certain nombre d’entreprises se rendent compte de l’importance d’une bonne orthographe, notamment chez les cadres supérieurs. C’est une question d’image pour la société ”, pointe Richard Beaufort du CENTAL, le Centre de Traitement Automatique du langage de l’UCL.
Des études ont également montré que les internautes quittaient très vite les sites web où apparaissent des fautes d’orthographe.
Rien ne vaut une bonne dictée pour connaître ses faiblesses et les corriger.
PlatON, une plate-forme internet révolutionnaire, devrait voir le jour début 2012. “Nous avons modifié un système de synthèse de la parole pour qu’il puisse faire faire des dictées, en lisant les ponctuations et en respectant les arrêts ”, explique Richard Beaufort. Lorsque l’internaute a terminé de retranscrire le texte et de le relire, il l’envoie à l’ordinateur qui le corrige en l’espace d’une seconde. Son programme lui permet de comparer la copie à l’original. Il donne une brève explication des fautes commises, par exemple “il fallait utiliser le participe plutôt que l’infinitif”. À terme, l’objectif est que la règle grammaticale complète soit fournie.
Après plusieurs dictées, le logiciel analyse vos lacunes - les adjectifs de couleur ou l’accord des verbes - et propose des exercices adaptés. Ces derniers sont composés à partir d’extraits de textes d’auteurs. PlatON permet aussi à des enseignants de proposer leurs propres dictées qu’ils prononceront eux-mêmes ou confieront cette tâche au synthétiseur vocal.
Le Forem s’intéresse à l’initiative pour ses cours de remise à niveau en français. Le procédé permet de réaliser davantage de dictées puisqu’une correction manuelle n’est plus nécessaire.
L’accès à la plate-forme, qui est encore en phase de test, sera payant, moyennant un abonnement mensuel ou un quota de dictées.
Les prix devraient rester démocratiques. Et si vous ne voulez pas débourser un euro, vous pouvez toujours convaincre votre patron de mettre la main à la poche.
Extrait de « La Meuse Luxembourg » du 8/9/2011.