Annoncée avec fracas au début de l’année 2014, la vente du Metropolis à Harsin (Nassogne) n’a pas eu lieu. Le candidat intéressé a, en effet, finalement décidé de se retirer.
« Notre secteur est en difficulté » argumente le — toujours — patron de la discothèque, Étienne Dubois. Afin de limiter les frais inutiles (les créanciers se pressent au portillon), ce dernier a décidé de ne plus ouvrir systématiquement chaque week-end. Il propose aussi la location du site à ceux qui souhaitent y organiser un événement.
Un temps discothèque à la mode, le Metropolis, à Harsin (Nassogne) n’est plus que l’ombre de lui même. Depuis quelques mois, il n’ouvre d’ailleurs plus ses portes systématiquement chaque semaine. À la fin du mois d’août, sa page Facebook a d’ailleurs annoncé un changement d’affectation.
« Le Metropolis Discothèque tel que vous le connaissez fait désormais place à un “event hall” (hall d’événements), peut-on toujours y lire en substance. Nous mettons à votre disposition notre espace full équipé. Modulable pour des événements de tous types (concert, soirées…) allant de 200 à 1.600 personnes. » Cette transformation n’est pas due à un remplacement de propriétaire éventuel. En effet, alors que la nouvelle avait été annoncée avec fracas au début 2014, Étienne Dubois reste bien le propriétaire du lieu. Pressenti un temps pour reprendre l’affaire, Patrick Wala, de Tintigny s’est désisté. L’intéressé ne souhaite pas commenter sa décision. « J’ai décidé de ne plus m’investir dans ce projet, » explique-t-il.
Étienne Dubois, le patron depuis plus de vingt ans, confirme. « La vente ne s’est pas faite, commente-t'il de manière quelque peu sibylline. Il faut dire que notre secteur est en difficulté. Comme toutes les discothèques, nous subissons une baisse de la fréquentation. Aujourd’hui, les jeunes privilégient les festivals de musique. Et avec les contrôles de police fréquents, ils préfèrent souvent rester près de chez eux plutôt que de se déplacer. »
Âgé de 53 ans, Étienne Dubois souhaiterait passer la main. Sans pouvoir concrétiser son souhait. Il garde toutefois bon espoir.
En coulisses cependant, il se dit que le Metropolis doit être sérieusement rénové. À l’exception du « light », peu d’investissements ont été consentis ces dernières années au niveau du bâtiment. En outre, les créanciers sont devenus de plus en plus nombreux au fil des mois. Ne parvenant plus à les payer, la société d’Étienne Dubois – la SA Loisirs et communications — a d’ailleurs déposé, devant le tribunal de commerce de Marche, un plan d’apurement de dettes. Ce plan a été approuvé par le tribunal et par les créanciers à la fin du mois de juin dernier. L’intéressé sera reconvoqué dans un an afin de voir si ce plan est bien exécuté. D’ici là, la société espère pouvoir réussir à obtenir suffisamment de rentrées pour respecter ses engagements.
13 postes de salariés en jeu
Même s’il souhaite plus que jamais céder le flambeau, Étienne Dubois, le patron du Metropolis a aussi un mot pour les membres qui travaillent aussi pour lui. « Notre secteur doit être rénové. À Harsin, 13 postes de salariés sont en jeu. On essaye donc d’innover constamment pour séduire les jeunes, mais c’est vraiment très difficile. On ne sait plus trop ce qu’il faut faire pour que cela marche, » développe ce dernier.
Actuellement, le personnel employé par la SA ne peut plus compter que sur des contrats momentanés. « Lorsqu’une soirée est organisée, précise encore Étienne Dubois. Pour l’avenir, nous mettons le hall à disposition. Pourquoi pas pour yorganiser des concerts. Nous sommes également ouverts à toute collaboration. »
La prochaine soirée : le27 septembre.
La discothèque l’annonce sur sa page Facebook : la prochaine soirée organisée dans ses murs se déroulera le samedi 27 septembre prochain. Dès 22 h 30, les accros du dance floor pourront se déhancher sur les rythmes proposés par DJ REBEL, Nicolaz, Dux & Mr.Dum, Deejay Highness…
La PAF du jour a été fixée à 8 euros/personne. On peut se procurer sa place dans les Night & Day.
Nathalie Husquin