Faisant suite à la distribution du toutes-boîtes dont Mr Emmanuel Poncelet de Nassogne est l’éditeur responsable (Pour ceux qui n'auraient pas vu ce toutes-boîtes, cliquez ici), Ecolo Nassogne vous donne son point de vue :
- Le toutes-boîtes présente les choses comme si toutes les zones favorables allaient être couvertes d'éoliennes. L'objectif de production de notre lot est de 24 Gwh/an, ce qui peut être réalisé par 5 éoliennes. Ainsi, un seul site comme celui proposé au Tiersain exclurait d'office tous les autres projets. Pas question donc d'encerclement comme le toutes-boîtes essaye de le faire croire. Nous en profitons pour vous rappeler que le « cadre éolien » prévoit qu'il ne peut y avoir de co-visibilité des éoliennes, c’est-à-dire que dans notre cas, un seul projet exclut donc les autres.
- Sans cadre de référence ni cartographie, c'est le maintien de la situation actuelle, à savoir premier arrivé, premier servi, sans priorisation des zones les plus venteuses et les plus respectueuses des citoyens et de l'environnement. Le cadre sert justement, comme son nom l'indique, à "cadrer", c'est à dire à éviter qu'on implante des éoliennes un peu partout, sans vision globale, sans stratégie commune à l'échelle de la Wallonie. Les zones dites favorables résultent d'un nombre important de critères d'exclusion (proximité des habitations, qualité des paysages, contraintes environnementales diverses...). Ne subsistent donc que les zones qui sont les plus respectueuses du citoyen et des paysages.
- Chaque projet futur devra obligatoirement faire l'objet d'une étude d'incidence, il y aura donc chaque fois enquête publique au cours de laquelle les citoyens et les communes auront bien sûr leur mot à dire.
- A l'heure actuelle, aucune contrainte d’implication financière des communes et citoyens n'est prévue, les bénéfices vont donc dans la poche des actionnaires du groupe industriel qui investit et non aux locaux, dont le vent constitue pourtant une richesse collective. Le nouveau cadre de référence, en revanche, privilégiera les projets à forte implication communale et citoyenne.
- Le ministre Henry n'a pas fixé les objectifs de production tout seul, mais en concertation avec le gouvernement wallon. Pour rappel, depuis 2009, il est composé du PS, du cdH et d’Ecolo, et sa présidence est aux mains du PS depuis la création de la région wallonne.
- L’énergie renouvelable a un prix, mais il n'est pas supérieur au nucléaire. Pendant des décennies, le citoyen belge a payé cher son électricité pour amortir rapidement les centrales dont le bénéfice ne profite aujourd'hui qu'aux actionnaires de GDF-Suez sans compter l'argent public englouti dans la recherche nucléaire. A l'heure actuelle, personne ne sait qui paiera le prix du démantèlement ni de la gestion des déchets et des fûts qui moussent. Sans doute ira-t-on de nouveau chercher dans la poche du citoyen. En 2012, le coût du soutien brut de l'éolien pour un ménage moyen a été de 22€ par an, cela représente 3% de la facture annuelle d'électricité, alors que l'éolien produit de l'électricité à hauteur d'environ 5% de la consommation électrique wallonne. A noter que pour la même année, les bénéfices de l'éolien représentent déjà presque 5€ par ménage (réduction émissions se CO2 et diminution des importations). D'ici à 2030, le bénéfice de l'éolien aura dépassé le coût de son soutien de 30%, soit un milliards d'euros!
Pour terminer sur une note humoristique, parce que l'énergie est une matière complexe aux nombreux enjeux, EDORA vous invite à découvrir l'explication de l'indépendance énergétique revisitée par les Snuls... ainsi que la problématique de l'intégration paysagère des éoliennes : http://www.youtube.com/watch?v=c7xhU9eyvBo.
Le groupe Ecolo de Nassogne