À Nassogne, Bernard Pierre vient de connaître une bien « drôle » de mésaventure. Mi-juillet le Nassognard a reçu un accusé de réception disant que sa plainte manuscrite contre la construction litigieuse d’un garage d’un habitant de sa rue avait bien été enregistrée par le département de l’urbanisme. Seul petit hic : il n’a jamais déposé de plainte… Il soupçonne un autre voisin d’avoir utilisé son nom. Plainte a été déposée à la police pour usurpation d’identité.

Le 22 juillet dernier, Bernard Pierre, un habitant de la rue Adrien de Prémorel à Nassogne, a eu une drôle de surprise en relevant sa boîte aux lettres.

Parmi son courrier se trouvait un accusé de réception disant que sa plainte manuscrite contre l’un de ses voisins avait bien été enregistrée au service de l’urbanisme. « Le service m’invitait à prendre contact avec eux pour leur donner de plus amples informations. Le seul truc, c’est que je n’ai jamais porté plainte de ma vie… », rage-t-il.

Après avoir pris contact avec le département de l’urbanisme, son interlocuteur lui confirme cependant qu’une plainte sous forme de lettre manuscrite à son nom a bel et bien été reçue. « Ils m’ont alors envoyé une copie de cette lettre », explique-t-il. « L’en-tête de la lettre est à mon nom. Son contenu ? Une plainte contre un habitant de ma rue à propos de la construction d’un garage sur une zone verte. Le garage en question se situe à une bonne centaine de mètres de chez moi… Quand je suis sur le pas de ma porte, je ne le vois même pas ! Pourquoi aurais-je déposé une telle plainte ? C’est absurde. Quelqu’un a utilisé mon identité, car il ne voulait pas se mouiller. »

Après avoir mené sa propre enquête, le Nassognard a de lourds soupçons sur l’un des voisins directs avec ce garage.

« Je sais qui est l’auteur de cette lettre », dit-il. « J’ai été à la commune et une dame du cadastre m’a montré une lettre de demande de permis d’urbanisme d’un habitant de la rue. L’écriture avec ma pseudo plainte est identique ! »

Bernard Pierre a prévenu le propriétaire du garage et a également décidé de porter plainte à la police pour usurpation d’identité. « Le commissaire m’a expliqué que cela serait sans doute classé sans suite, car il y avait des choses plus importantes à gérer… J’ai donc décidé d’écrire une lettre au parquet pour que ma plainte soit traitée ! »

SYL. C. La Meuse Luxembourg du 30/07/2016