Après Wavre, la Ville d’Enghien a annoncé ce mardi recommander le port du masque à ses citoyens.
« La situation sanitaire liée au coronavirus a pris des proportions que peu d’observateurs avaient anticipées. Les informations qui parviennent aux autorités communales évoluent constamment. La pénurie de matériel — et notamment de masques — semble avoir influencé les messages quant à leur utilisation par la population. Aujourd’hui, la priorité est toujours de rester confiné chez soi, de garder une distance d’un mètre et demi par rapport aux autres personnes et de se laver régulièrement les mains. De plus en plus d’experts, médecins ou épidémiologistes, recommandent toutefois aussi le port du masque. L’on sait qu’environ 50 % de la population porteuse du virus ne développera aucun symptôme de la maladie. Cette importante partie de la population asymptomatique risque de propager le virus bien malgré elle. Le port d’un masque en tissu (il faut laisser les masques chirurgicaux aux professionnels) ou de tout autre écran devant la bouche permettra de limiter la propagation par les postillons lorsque l’on se trouve en présence d’autres personnes », explique le bourgmestre d’Enghien.
Pour rappel, le blog avait donné un mode d’emploi pour en fabriquer dès le 16 mars, cliquez sur le lien ci-après pour le voir ou le revoir : https://nassogne.blogs.sudinfo.be/archive/2020/03/16/petit-mode-d-emploi-pour-se-confectionner-un-masque-protecte-299541.html.
La Meuse Luxembourg de ce jour reprend d'ailleurs un avis de Catherine Fonck qui va dans ce sens :
Être obligé d’avoir recours à « un masque maison » pour se protéger, la cheffe de groupe cdH à la Chambre s’est faite à l’idée. Catherine Fonck est celle qui poursuit, depuis des semaines, voire des mois, la ministre de la Santé de ces questions sur l’approvisionnement en matériel, fustigeant le manque d’anticipation.
« Le gouvernement a visiblement du mal à reconnaître que ce virus est très contagieux. De plus en plus d’études scientifiques montrent qu’il peut se propager autrement que par les gouttelettes expulsées par une personne, mais aussi par aérosol, ce qui signifie qu’il se disperse dans un périmètre bien plus large que celui de la distanciation sociale. Il n’y a pas de formule magique pour l’arrêter, mais la multiplication des barrières peut nous y aider. »
L’une de ces barrières serait donc le port collectif du masque. Barrière double entre deux personnes, si chacune le porte. Mais pense-t-elle réellement que nos autorités auront suffisamment de masques pour équiper les Belges, alors qu’ils en manquent parfois encore pour du personnel de première ligne ?
« Je pense que les masques FFP2 doivent être privilégiés pour le personnel soignant et que les masques plus simples, dits chirurgicaux, doivent être réservés au personnel qui travaille dans les homes, par exemple », reprend Mme Fonck. « Les masques en tissu peuvent être une alternative valable. Il y a un des tutos fort bien faits sur le Web. Il faut déjà s’y préparer aujourd’hui et ne pas attendre que les experts décident de la stratégie pour sortir du confinement. On a un peu de temps, puisque cette sortie ne se fera pas demain. Si, pour une fois, on pouvait ne pas être en retard… ».
Sauf que ce n’est pas donné à tout le monde de fabriquer des masques… « Ce n’est pas compliqué à faire, il y a énormément de volontaires qui en fabriquent. On peut donner un coup d’accélérateur à la production locale (que l’on relance en Wallonie, mais les premiers masques wallons ne sont normalement pas attendus avant la fin mai, NDLR). Il y a aussi des visières faites avec une imprimante 3D… Il faudrait juste que le SPF
Santé leur donne l’homologation.
S’ils pouvaient se presser un peu, cela permettrait d’avancer… »
Portez donc un masque dès que vous sortez de chez vous.
