Remuages de Saint Monon obligeant, les festivités du 8 mai ont eu lieu dimanche dernier 5 mai après les messes de 9h30 à Forrières et de 11h00 à Nassogne.
A Forrières, ce sont Ghislaine Rondeaux, Echevine et Fernand Protin (Association patriotique) qui ont pris la parole devant le Monument aux Morts.
A Nassogne, Ce furent Arsène Davreux et le Bougmestre Marc Quirynen. Celui-ci m'a, comme il en a pris l'habitude, donné une copie de son discours, le voici :
Mesdames, Messieurs,
Nous nous sommes réunis aujourd’hui devant ce Monument pour commémorer la fin de la Seconde Guerre mondiale le 08 mai 1945. Voilà en effet 68 ans que notre pays vit en paix, en pays libre. La génération qui nous précède a connu durant ces cinq années de tourmente, des choses qui ont bouleversé leur vie. Certains ont participé aux combats en première ligne avant de connaître la déportation et la captivité durant cinq ans, d’autres ont connu l’exode. Tant les combattants que les résistants et la population civile ont enduré d’énormes souffrances et de sacrifices d’une guerre totale sans merci et pleine d’atrocités. Parmi celles-ci figure le massacre perpétré à Bande le 24 décembre 1944, qui a affecté à tout jamais l’histoire de notre commune.
C’est en effet, le 11 janvier 1945 qu’une patrouille de paras du 1er bataillon parachutiste canadien, accompagné par des paras belges, quitte Marche-en-Famenne, entre dans le village de Bande, et découvre avec horreur les 34 civils abattus les 24 et 25 décembre d’une balle dans la nuque, ils étaient âgés de 17 à 32 ans. De telles atrocités se sont déroulées sur notre commune. La vue de ce tableau horrible a gravé à tout jamais la mémoire collective, à un tel point que chaque année nos amis britanniques viennent se recueillir sur ce lieu dramatique. Ceci démontre toute l’importance de l’horreur ressentie par l’ensemble des témoins de cet horrible drame, par les citoyens locaux, mais aussi par les forces d’intervention.
A l’occasion de cette commémoration, arrêtons-nous un instant. Rendons hommage à toute cette génération qui s’est engagée pour défendre sa liberté, la liberté de notre pays, notre liberté dont nous pouvons encore bénéficier aujourd’hui. Ayons conscience non seulement de la valeur de la liberté, mais aussi de la valeur de la solidarité. C’est grâce à cette solidarité que les pays alliés sont venus à bout de l’occupation. Dans une société de plus en plus égocentrique, il importe que nous adoptions des attitudes responsables. Nous avons la chance de vivre dans un pays libre, restons vigilants pour sauvegarder la valeur de la liberté, la valeur de la solidarité, la valeur de la démocratie. Soyons des citoyens responsables de l’héritage de nos aînés.
Je ne serai pas plus long et je vous invite chacun à réfléchir durant cette minute de silence aux actions qu’il compte mettre en œuvre pour sauvegarder ces valeurs, essentielles à notre démocratie. Je vous remercie de votre attention.
Nassogne, le 05 mai 2013