Depuis quelque temps, de nombreux habitants de Nassogne et des environs ont remarqué une recrudescence du passage des avions F-16, notamment à basse altitude et en soirée. Il s’agit d’une phase d’entraînement de la Composante Air & Espace de la Défense belge, inscrite dans un programme intensif qui se prolongera jusqu’à la fin du mois de juin.

Pourquoi ces vols sont-ils intensifiés ?

L’objectif est clair : offrir aux pilotes un entraînement réaliste et exigeant. Voler à basse altitude permet de simuler des conditions tactiques proches de celles rencontrées lors de missions réelles, parfois en environnement hostile. Ces exercices sont cruciaux pour garantir la précision, la réactivité et la sécurité des opérations.

L’armée de l’air souhaite ainsi maintenir la pleine capacité opérationnelle de son personnel, tant de jour que de nuit. Cela inclut notamment des missions avec équipements de vision nocturne (NVG – Night Vision Goggles), indispensables pour les interventions nocturnes.

Prolongation des vols de nuit

Alors qu’habituellement les vols de nuit sont limités aux lundis et mardis jusqu’à la mi-mai, cette phase d’exercices est exceptionnellement étendue jusqu’à fin juin. Cette prolongation vise à maintenir les compétences spécifiques nécessaires aux opérations en condition réelle, y compris dans l’obscurité.

Une coordination millimétrée

Chaque vol résulte d’un travail collectif méticuleux, allant du contrôle de l’espace aérien à la maintenance des appareils. Les équipes au sol, les contrôleurs aériens et les pilotes collaborent pour garantir une sécurité maximale, y compris lors des manœuvres de décollage et d’atterrissage.

Ces entraînements sont également essentiels pour maintenir la qualification des pilotes et assurer que chaque mission soit menée avec un haut niveau de préparation.

Des protocoles stricts pour la sécurité de tous

Tous les vols sont encadrés par des procédures rigoureuses et sont planifiés pour se terminer au plus tard à 00h30. L’objectif : assurer la sécurité du personnel militaire et des citoyens tout en garantissant la maîtrise des savoir-faire tactiques indispensables à la Défense.

Pour plus d’informations, vous pouvez consulter le site officiel de la Défense :
https://beldefnews.mil.be/f-16-entrainements-a-basse-altitude-et-vols-de-nuit-prolonges-jusqua-fin-juin

Ce dimanche, le quatrième et dernier jour du jumelage entre Nassogne et Martel a été placé sous le signe de la tradition, de l’amitié et de l’émotion. Comme chaque fois, il coïncidait avec la fête de Saint Monon, le saint patron des agriculteurs et protecteur de Nassogne — une heureuse concordance de calendrier qui donne à cette dernière journée une dimension toute particulière.

À 11h15, Nassognards et Martelais se sont retrouvés dans la collégiale Saint Monon pour participer à la messe dédiée au saint. Dans cette atmosphère solennelle et joyeuse, les voix et les instruments ont résonné à l’unisson, renforçant le sentiment de fraternité entre les deux communes.

La matinée s’est poursuivie par la traditionnelle procession vers la chapelle Saint Monon. À travers les rues de Nassogne, les participants ont accompagné la statue du saint jusqu’à sa chapelle, avant de revenir à la collégiale dans un esprit de recueillement. Les musiciens des deux communes accompagnaient le saint tout au long de la procession.

De retour au centre, le temps était à la convivialité : autour de la collégiale, les participants ont pu partager le dernier verre de l’amitié, servi par les Irréductibles de Nassogne, dans une ambiance chaleureuse et détendue.

À 15 heures, le rondeau final s’est déroulé à côté de la place, au centre du village, ultime moment de danse et de fraternité pour marquer la fin de ces quatre jours de retrouvailles.

Puis est venu le moment tant redouté des adieux.

À 15h40, les Martelais ont repris la route à bord de leur car, salués une dernière fois par leurs amis belges. Ils sont arrivés à Martel à 2h35 du matin, le cœur chargé de souvenirs et des images plein les yeux.

Le prochain rendez-vous est déjà fixé dans deux ans, à Martel, pour poursuivre cette belle histoire d’amitié née en 1967 et toujours bien vivante.

Cliquez sur la photo ci-après pour découvrir l'album photos de cette journée.

Attention , modifications de certaines heures dans le programme à la demande de Manon Cheron, du Comité de jumelage (28/5 - 13:20)...

La genèse du jumelage entre Nassogne, commune belge de l’Ardenne, et Martel, cité médiévale du Quercy, s’inscrit dans le contexte plus large des années 1960, où l’idée d’une Europe des citoyens prenait forme à travers des rapprochements interrégionaux. En 1966, un premier jumelage à l’échelle régionale avait été établi entre les Forêts d’Ardenne (Haute-Lesse, côté belge) et le Quercy français. Ce cadre plus large allait servir de tremplin à des partenariats plus ciblés entre communes partageant des affinités spécifiques.

C’est dans ce contexte que deux hommes jouent un rôle déterminant : René Boucquié, secrétaire du syndicat d’initiative de Martel, et Edmond Leroy, son homologue de Nassogne. En se rencontrant dans le cadre de ce jumelage régional, ils découvrent rapidement une multitude de points communs entre leurs deux villages. Et ces similitudes ne sont pas anecdotiques : elles touchent à l’essence même des deux communautés.

D’abord, Nassogne et Martel partagent une tradition artisanale ancienne et forte, celle de la saboterie, l’art de fabriquer des sabots en bois. Cette activité, bien plus qu’un simple artisanat, a façonné l’économie locale, les paysages et la culture de part et d’autre. Ensuite, les deux villages possèdent une vie musicale vivace, centrée autour de fanfares et de musiciens locaux, témoignant d’un attachement profond aux fêtes de village et à la convivialité. Enfin, leurs tailles et populations comparables facilitent une interconnaissance réelle et des échanges à échelle humaine.

Convaincus que ces affinités méritent d’être transformées en une relation durable, Boucquié et Leroy entreprennent de formaliser un jumelage véritable, non pas simplement administratif, mais porté par les citoyens eux-mêmes. Grâce à leur persévérance, leurs échanges et leur enthousiasme, le projet se concrétise rapidement.

Le jumelage entre Nassogne et Martel est officiellement scellé le 2 avril 1967, donnant naissance à une des relations les plus authentiques et durables entre deux communes européennes. Il ne s’agit pas d’un simple accord entre autorités locales, mais d’une véritable aventure humaine, enracinée dans la proximité des terroirs, la chaleur des habitants et la volonté commune de bâtir une amitié au-delà des frontières.

Les Martelais seront de retour à Nassogne du 29 mai au 1er juin 2025 pour perpétuer cette belle tradition d’échange et de fraternité.

Programme des festivités du jumelage

Jeudi 29 mai

• 16h30 : Accueil des Martelais au Hall Omnisports
    - cérémonie protocolaire (discours, échange de cadeaux)
    - verre de l’amitié
    - installation dans les familles accueillantes

Vendredi 30 mai

• 13h30 : Spectacle du petit Joseph au centre culturel (prise en charge de 6 euros par le comité de jumelage)
• 17h00 : Match de foot amical Nassogne – Martel

Samedi 31 mai

• 17h00 : Cortège et dépôt de gerbe au Monument
• 18h00 : Arrosage de l’arbre du jumelage
• 18h30 : Apéritif et souper des retrouvailles au Hall Omnisports

Dimanche 1er juin

• 11h15 : Messe de St Monon (Remuages) et du Jumelage
• 15h00 : Rondeau final et départ des Martelais

À cette occasion, le Blog de Nassogne vous propose une chanson originale, créée par intelligence artificielle, pour célébrer plus d’un demi-siècle d’amitié franco-belge.