Ce projet de forêt entièrement dévolue à la biodiversité ne fait pas l’unanimité. Du côté des chasseurs notamment, à qui ce massif forestier était dévolu. Mais le dernier bail venait à échéance ce 30 juin et, dit-on, aucune offre n’était parvenue à la commune.
« Ce qui n’est pas vrai, car le bourgmestre a reçu une proposition intéressante de la part d’un chasseur depuis quelques jours. Mais Monsieur Domb est arrivé en conquistador et a mis une grosse pression sur la commune et la région, et a profité d’une certaine urgence pour obtenir ce qu’il voulait », réagit vivement Benoît Petit, président du Conseil Supérieur wallon de la Chasse et président du Royal Saint-Hubert Club. « Ce n’est pas tellement pour la chasse que je réagis. Mais en tant qu’Ardennais, nous avons été profondément blessés quand M. Domb est venu nous dire que la forêt était mal gérée et qu’il le ferait mieux que des personnes qui le font depuis des générations… », s’exclame-t-il.
Benoît Petit déplore également le fait que ce projet laisse de côté la production de bois. « Alors que cela reste une des vocations premières de la forêt. Monsieur Domb va payer à la commune entre 300 000 à 350 000 euros par an. Rien qu’avec la petite chasse, la commune gagnait 250 000 euros par an… Il ne donne donc presque rien par rapport à la production de bois », constate-t-il. « Il va mettre 0,3 % de la forêt wallonne sous cloche pour en faire une réserve d’Indiens… Ici, il y a clairement des intérêts financiers en jeu. Le souhait de Monsieur Domb, en s’installant à Nassogne, c’est de s’étendre vers les bois de StMichel Freyr, de Mochamps et de Saint-Hubert », conclut-il.
La Meuse Luxembourg du 1/7/2016 – M.M.