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Kévin Lenoir : à fond en caisse à savon

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 Kévin Lenoir n’a pas froid aux yeux. Le jeune homme originaire de Nassogne pratique le « speed down », une discipline qu’on a plus l’habitude d’appeler une course de caisses à savon. Mais ici, ça ne plaisante pas. Les engins peuvent atteindre des vitesses phénoménales.

Dans le milieu, on n’appelle pas cela « la caisse à savon », mais plutôt le « speed down » (sous entendu, faire une descente à grande vitesse avec une caisse à savon). Sport méconnu dans notre province, Kévin Lenoir est sans doute le seul pilote à faire parler de lui dans cette discipline si particulière. Le week-end dernier, il a participé à la quatrième manche européenne et il s’est finalement classé à une honorable 9e place.

La « perf » est à souligner, car le gamin n’a que 17 ans et il affronte des gars âgés entre 20 et… 60 ans dans sa catégorie. Ce qui fait qu’il compte parmi les plus jeunes et qu’il manque parfois d’expérience. « En effet, les autres sont plus expérimentés. Cela peut parfois s’avérer être un net avantage pour eux. De mon côté, je suis content de ce résultat, mais il faut savoir que c’est ma première année à ce niveau. Je suis donc en phase d’apprentissage et de découverte du circuit belge et européen cette année. Je me pré — pare pour être plus performant encore en 2017. Pour y arriver, je n’hésite pas à filmer mes descentes à l’aide d’une petite caméra et ensuite, il y a le débriefing avec mon papa. On regarde ce que l’on peut améliorer au niveau trajectoire. »

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Le citoyen de Nassogne n’a pas froid aux yeux et visiblement, il apprend vite. Après des débuts timides, les résultats finissent par tomber et le travail paye. Pourtant, il n’est pas facile de pouvoir s’entraîner pour progresser et on comprend mieux pourquoi après les explications données par le principal intéressé. « La caisse pèse environ 200 kilos et elle peut atteindre des vitesses supérieures à 100 km/h. Je ne sais donc jamais m’entraîner sur une route normale, ce serait beaucoup trop imprudent et dangereux. Les entraînements se font lors des courses, généralement le samedi quand on découvre le tracé », précise-t-il. Faut-il être fou pour réaliser un tel sport ? Chacun aura sa réponse, car même si la caisse ne possède pas de moteur, les vitesses sont impressionnantes. « Quand on y pense, ça fait un peu peur. Quand on s’assied dedans et que l’on frôle le bitume, il y aurait de quoi. Mais la peur s’estompe dès qu’on met le casque et qu’on démarre. L’adrénaline reprend le dessus », dit-il encore.

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Il est fini le temps où les machines étaient bricolées par les amateurs, place maintenant aux caisses plus évoluées et plus rapides, souvent testées par des ingénieurs qualifiés. « Ma caisse doit coûter environ 4000 euros, mais certaines du top niveau peuvent coûter plus cher. Le « speed down », c’est un peu comme la F1 ou le bobsleigh avec des roues. Il y a des ingénieurs qui testent les pièces (NDLR : Notamment pour améliorer le roulement, car il faut savoir freiner pour aller vite). » Pour sa part, Yves, le papa, était adepte de course de côte et il était toujours accompagné de sa femme comme copilote. Kévin est donc né dans ce sport mécanique avant de dévier vers la caisse à savon. Évidemment, il sait qu’il ne pourra sans doute jamais faire de sa passion un métier. « Cela reste un passe-temps et je ne rêve pas. Au début, mes copains ont rigolé, car ils pensaient que c‘était un jouet. Quand ils ont vu l’engin et que je leur ai montré des vidéos, ils ont moins rigolé. Ils sont fiers d’avoir un ami qui participe à ce type de compétition. C’est un sport qui fait voyager, entre amis ou en famille. Un univers très familial, mais c’est chacun pour soi quand le casque est déposé sur la tête. Qui sait si ce sport ne pourra pas devenir un jour une épreuve inscrite au JO ? » Oui, pourquoi pas. De son côté, Kévin Lenoir disputera une course ce dimanche du côté de Beauraing. Avis aux curieux…

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Yves Lenoir, le papa, n’est pas un inconnu dans le monde de la compétition. Autrefois, il était lui aussi pilote et disputait des courses de côte. C’est évidemment lui qui a transmis le virus à son fiston. « Tout a commencé à Nassogne l’an dernier, il y avait une course de caisse à savon folklorique et Kévin y a pris goût. L’appétit vient en mangeant, comme j’étais bien équipé niveau logistique (mobile-home), il ne restait plus qu’à trouver les sponsors et nous avons commencé l’aventure. Une bonne partie des acteurs régionaux s’y sont mis pour qu’on puisse avoir le budget. Je les en remercie et ils se reconnaîtront. Les journalistes sont aussi les plus grands sponsors, je pourrai aller mieux négocier en montrant votre article. »

La prochaine épreuve pour Kévin Lenoir aura lieu ce week-end à Houyet (Beauraing). Il s’agira d’une manche du championnat de Belgique. « Je suis assez loin au classement, mais je vais me remotiver pour remonter. Il reste encore trois mois pour y arriver. La compétition s’arrête en octobre », raconte le jeune Nassognard.

Pour voir plus de photos et de vidéos rendez-vous sur sa page Facebook Speeddown Kévin Lenoir

 

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