Fin décembre, l’arbitre Quentin Blaise a appris qu’il recevait une promotion. Ce jeune assistant de 22 ans monte en division 2. Retour sur le parcours foot de ce citoyen de Nassogne.
« Depuis l’âge de six ans, je suis affilié à Nassogne. J’ai joué là en équipes de jeunes, mais aussi à Awenne et Champlon dans le cadre des associations », explique Quentin Blaise. Sa place ? Arrière latéral droit. Son niveau, comme joueur ? « J’étais très moyen », sourit-il. Des personnalités de l’arbitrage provincial comme Olivier Arend ou Mamy Weyders ont réussi à le convaincre de faire le pas vers l’arbitrage. « Il y a aussi Christopher Gilson. Il était dans la même classe que moi, en foot études, et a débuté l’arbitrage un an avant moi. »
C’est à Nassogne, dans son fief, que Quentin Blaise a suivi la formation pour devenir arbitre. C’était début 2009, avec Mamy Weyders comme formateur. Très rapidement, l’arbitrage devenait une passion. « Je me suis d’abord retrouvé dans la catégorie des arbitres-joueurs. Ensuite, j’ai fait le choix de me consacrer totalement à l’arbitrage. » Fin de la saison 2009-2010, il se retrouvait chez les juniors provinciaux. La saison suivante, il découvrait la P3. « Mon premier match, c’était Warmifontaine-Petitvoir. » La suite était logique : P2 et puis P1. « Lors de la saison 2012 — 2013, je me suis retrouvé parmi les candidats assistants à la montée. » C’est cette opportunité qui le poussait à laisser le sifflet pour le drapeau. « À partir de janvier 2013, j’assurais quatre matches sur cinq comme assistant. »
Des six candidats, deux étaient choisis pour participer aux échanges inter-provinces. Quentin Blaise et Gilles Remy. « C’est moi qui suis monté et j’ai vraiment accroché à la fonction d’assistant qui, au départ, n’était pas forcément mon truc. » En nationale, son premier match était un amical de Virton contre Esch. Le premier officiel était un Namur – White Star en coupe de Belgique. En championnat, c’est à Verviers qu’il vivait sa première rencontre, avec Nicolas Lamboray. « Aujourd’hui, je suis plus que jamais convaincu que j’ai fait le bon choix. C’est vraiment une passion. » La saison passée, Quentin Blaise a intégré le « Development Group » chapeauté par Frank De Bleeckere. « Nous nous entraînons une fois par mois à Tubize. Nous avons tous un coach et nous sommes tous visionnés quatre fois de plus par saison. » Au-delà de cet entraînement mensuel, Quentin Blaise se prépare de deux à trois fois par semaine. Il y a des séances à Blegny et Longlier, mais aussi un entraînement hebdomadaire à Marche avec les Bourbon, Dans et autre Lamboray. Le week-end dernier, Quentin Blaise et les autres assistants de son niveau ont passé un stage de deux jours à Knokke. Au menu, entraînement quotidien ainsi que deux cours théoriques chaque jour. Le 24 février, le Nassognard passera ses tests physiques. En cas de réussite, il recevra ses premières désignations en D2. Une nouvelle aventure débutera pour ce jeune talent qui ne cache pas qu’il rêve de la D1. « Oui, j’y pense, mais je ne compte pas me mettre la pression. Il y a beaucoup de boulot pour arriver à ce niveau. »
D.M. - La Meuse Luxembourg du 15/01/2015